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Théophile GAUTIER

 

LETTRE A LA PRÉSIDENTE. Voyage en Italie 1850.

 

A la Belle Meunière, sans date (vers 1940)

 

1 plaquette in-12 (142 x 97 mm), broché, 22 feuillets non chiffrés, couverture en papier crème imprimée en orange. Exemplaire proche de l'état neuf, encore protégé par son papier cristal d'origine.

 

 

ÉDITION DE BIBLIOPHILIE IMPRIMÉE A 600 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SUR VÉLIN DE RIVES.

 

Edition ornée de 2 illustrations libres coloriées au pochoir (aquarelles). Elles ne sont pas signées mais sont dans le goût de Joseph Hémard.

 

Référence : Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques publiés clandestinement en français de 1920 à 1970, n° 1845.

 

On lit en note des éditeurs : "La lettre que nous publions est le récit d'un voyage en Italie que Théophile Gautier entreprit à l'âge de 24 ans. La grande liberté d'expression qui règne dans cette lettre n'en a malheureusement pas permis la publication dans ses oeuvres complètes. Ce texte n'est connu des amateurs que par les rares éditions parues depuis 1890 tirées à quelques dizaines d'exemplaires, le plus souvent incorrectes ou incomplètes, toutes pratiquement introuvables en librairie. Cette nouvelle édition, soigneusement collationnée sur l'édition originale, permettra aux bibliophiles d'apprécier ce chef d'oeuvre de langue grasse et colorée, qui selon le mot d'Emile Bergerat, a fait de Th. Gautier l'égal de Rabelais."

 

Voici un large extrait de ce chef d'oeuvre salace par l'auteur de Mademoiselle de Maupin et Emaux et Camées  :

 

"À Domo d'Ossola, les lieux, que quinze heures de route nous faisaient un devoir de visiter pieusement, pour y déposer nos libations, présentaient un aspect enchanteur et féerique. Ils étaient peints à fresque et représentaient des bouquets de roses qui s'épanouissaient comme des trous de cul de blonde avec une touche de pourpre au milieu. Il est fort agréable de s'accroupir en ayant l'œil sur ces anus fleuris, ou sur ces fleurs anales, dépliant leurs pétales comme les fronçures d'un sphincter prêt à boire une pine ou à vomir un étron. Une chose me jeta dans une grande perplexité. C'était une petite bouteille d'huile, où trempait une plume, posée sur une planchette. Je demandai au garçon quel était l'usage de cette huile et de cette plume. Il se troubla, rougit, balbutia et s'enfuit. Je pensai d'abord que son usage était de faciliter les opérations stercorales aux anus garnis d'hémorroïdes qui voyagent sur des ronds Rattier et Guibal. Mais il paraît que cette huile servait à lubrifier le derrière de ce joli garçon, fort recherché des Anglais qui vont en Italie satisfaire leur goût de pédérastie, puni de la corde dans leur aimable île; attention touchante du gouvernement, qui procure ainsi quelques vieux coups aux Anglaises qui ne seraient jamais baisées sans cela. Figurez-vous, ô Présidente, dans cette latrine ornée de roses, lieu ordinaire des rendez-vous, un Lord passant gravement la plume au cul de ce jeune fumiste mal torché, mais étroit! Lord Brougham ou Lord Palmerston, ou tout autre personnage vénérable, couleur de praline, avec des favoris et des sourcils blancs. Le soir, on nous a donné un spectacle de marionnettes; l'homme et la femme, très jeunes tous les deux et récemment mariés, prêtaient leur voix aux petits personnages. La femme, armée d'un clitoris qui faisait relever sa jupe comme un bout d'épée ou une pine en érection, avait un organe trombonant, un contralto poilu, genre Crapobiska, dans le goût d'Ernesta, et le mari une voix flûtée, genre Abélard après l'opération; ce qui ne l'empêchait pas de foutre et de branler sa femme pendant les monologues des héros et des princesses en butte aux rigueurs du sort et de l'amour; divertissement qui faisait trembler la toile, marquer les genoux de la femme au milieu de la décoration et traîner les jambes des marionnettes aux moments de pâmoison." (extrait)

 

BEL EXEMPLAIRE BROCHÉ, TEL QUE PARU.

Lettre à la Présidente par Théophile Gautier (1940). Classique de l'érotisme

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