Très rare album Shunga peint à la main à l'encre.
ca 1880-1920 [Japon]
23 x 17 cm de 50 feuillets dont la couverture peinte de coquillages et d'un cartouche vertical resté vide et 49 feuillets repliés à la japonaise en papier fin mûrier. Dont 1 peinture sur page simple et 4 peintures sur double-page (dont une rehaussée de bleu), suivi de 2 peintures de sexe de femme dont une est habilement rehaussée de couleurs, suivi de 6 pages de texte calligraphié, 1 page peinte, 6 pages de texte calligraphié, 1 page blanche, 5 peintures sur double-page, 1 page blanche, 1 peinture sur double-page, 1 peinture sur une page, 8 pages de texte calligraphié, 1 superbe peinture (portrait de geisha) sur une page, 23 peintures sur double-page (certaines avec du texte dans le pourtour) et enfin 2 pages de texte sans que la peinture qui était prévue n'ait été exécutée.
Soit un ensemble suivi et complet de 39 peintures originales (plus la couverture).
Excellent état de l'ensemble, coutures intactes. A noter quelques petites galeries de vers à quelques feuillets seulement, sans gravité.
Ce manuscrit enluminé "Shunga" exceptionnel est conservé dans un étui à la japonaise en toile bleue et attaches en os (étiquette de titre posée mais restée vierge).
Réalisé probablement à la fin de la période Meiji (1868-1912) ou durant la période Taishō (1912-1926) par un habile artiste, e trait est assuré et l'ensemble des compositions est d'une très grande qualité. Les scènes sexuelles montrent à chaque fois un homme et une femme, dans divers décors, avec les corps entremêlés. On notera plus particulièrement une peinture du sexe féminin rehaussée en couleurs qui est vraiment d'une intensité et d'une finesse incroyable, ainsi qu'un portrait de Geisha (non érotique) d'une finesse époustouflante.
Exceptionnel manuscrit peint à la main d'une qualité rare.
« Shunga » signifie littéralement « image de printemps », et est un euphémisme pour faire référence à l'acte sexuel. Le mot shunga serait dérivé de l'expression chinoise chungonghua, en japonais shungūga (春宮画?), signifiant « image du palais du printemps », en évocation de la vie joyeuse menée au palais du prince héritier (Kōtaishi). L'âge d'or des shunga se situe pendant l'époque d'Edo (1600 à 1868).